Savez-vous combien il existe de combinaisons possibles pour un tirage de 3 cartes réalisé à l’aide des 78 arcanes d’un tarot classique?
456 456 possibilités !
Pour un tirage de 5 cartes c’est 21 111 090 configurations possibles et pour 7 cartes
641 902 120, le nombre de secondes qui s’écoule en 84 années de vie
(Les calculs sont de Hajo Banzhaf, tarologue et astrologue allemand).
Que disent ces calculs de la cartomancie ?
Si pour Honoré de Balzac la cartomancie est une science, les scientifiques justement rechignent et parlent plus volontier d’un “Effet Barnum” (oui comme le cirque, le terme vient de là).
L’effet Barnum désigne la rencontre entre une proposition subjective et une validation personnelle.
Un tirage de tarot serait donc un simple biais cognitif qui conduit une personne à accepter une vague description en se l’appliquant spécifiquement à elle-même.
Une vague description…..OUI MAIS !
Cela induirait une “lecture froide”, la cartomancienne utilisant uniquement l’écoute active pour deviner la vie du consultant et relier ces informations subjectives au symbolisme et aux illustrations des cartes.
Est-ce si simple ?
Si on regarde à nouveau les chiffres ci-dessus, nous pouvons nous demander comment des cartes choisies au hasard peuvent-elles si bien décrire la réalité du consultant ?
Comment parler d’une lecture froide lorsqu’il existe plus de 20 millions de configurations possibles pour chaque tirage ?
Une simple coïncidence ? Pourquoi pas !
Après tout, des coïncidences, des synchronicités se produisent chaque jour il suffit juste, pour que ces micro événements fassent sens, que la personne concernée soit intriguée par ces phénomènes et puisse en déduire une signification particulière.
Sans observateur il n’y a pas de synchronicités !
Est-ce le même principe qui se produit lors d’un tirage ?
Sur les 20 millions de configuration, 5 cartes formeraient une combinaison proposant une correspondance parfaite entre la matérialité du tirage et les préoccupations du
consultant, entrant en résonance avec ses questionnements, tout en ayant un rôle de boussole ?
Et si les cartomanciennes avaient un talent naturel pour examiner les preuves et en déduire l’avenir ?
La meilleure des définitions est celle de David Robson, (auteur de l’ouvrage “Pourquoi les gens intelligents font des erreurs stupides”) qui parle de « super-prévisionnistes » :
« Ils étaient souvent curieux, ils avaient l’esprit ouvert, ils étaient prêts à chercher des preuves et à remettre en question leurs hypothèses et ils étaient aussi intellectuellement humbles, de sorte qu’ils étaient capables de reconnaître leurs propres préjugés et d’en tenir compte »
Il continu ainsi :
“ Ils ont la capacité de mettre à jour les prévisions ou les opinions en fonction des informations trouvées… et nous ne pouvons pas tous le faire, car nous sommes souvent très attachés à nos croyances ».
Le secret résiderait-il dans notre système de croyance et de programmation, qui oblige souvent à contre cœur (et quasiment toujours inconsciemment) à ranger les informations, les gens, les événements dans des cases selon une typologie établie, validée par la conscience et dont la cartomancienne saurait faire abstraction ?
Quid de la pensée probabiliste
« Il y a une théorie selon laquelle si vous êtes trop proche des choses, vous avez tendance à vous tromper davantage”.
M. Storey, CrowdScience, BBC
Lorsque l’on choisit de prêter attention à une information et d’ignorer les choses qui ne correspondent pas à notre point de vue cela s’appelle le biais de confirmation.
C’est une tendance instinctive de l’esprit humain qui cherche en priorité les informations qui confirment sa manière de penser préférant négliger tout ce qui pourrait remettre en cause ses croyances ou ses théories.
Et si la cartomancie proposait justement une alternative, celle tout simplement d’abandonner pour adopter une autre opinion
Ce qui est probablement vrai ne l’est peut être pas forcément ?
La cartomancie permet d’offrir un autre angle de point de vue concernant une situation grâce aux cartes. Et le rôle de la cartomancienne, d’aller au-delà de l’interprétation immédiate des cartes choisies, selon son style, pour une lecture au choix sobre, ésotérique ou spirituelle.
L’expérience de la cartomancienne joue également un rôle qui lui permet d’ajuster ses intuitions sans avoir besoin d’une succession de détails ou d’informations du consultant.
Lire les cartes, c’est savoir penser de manière analytique en ayant la capacité de remettre en question ses croyances et ses programmations.
C’est être en capacité de garder véritablement son esprit ouvert, d’exceller dans la réflexion analytique et surtout d’être capable d’abandonner ce que l’on avaient pensé être correct pour adopter une autre opinion.
Vous avez envie d’essayer ?